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À LA RENCONTRE DE...

MARIE CZAPSKA : FONDATRICE D'ARTERRITOIRES


Marie est la fondatrice d’Arterritoires, un projet culturel avec deux grandes ambitions : l’art contemporain pour tous, sur tous les territoires et faire connaitre, faire reconnaitre des artistes désireux d’aller à la rencontre de nouveaux publics. Le tout avec une idée originale : exposer ces artistes partout dans la France rurale sur les panneaux électoraux des communes.


Merci Marie de nous accorder un peu de ton temps ! Comment s’est manifesté cet intérêt pour l’art, les arts ?


Il y a une trentaine d’années ma mère a lancé un des premiers salons créateurs femmes et j’ai depuis le début collaboré à son image et à sa scénographie. Mon frère a rejoint l’aventure il y a une vingtaine d’années et nous avons ensemble développé un salon international dans l’univers de l’enfant et de la maternité. Pour ma part j’ai toujours relié la direction artistique de ces salons aux travail des artistes, en collaborant avec eux au niveau de l’image et de la scénographie partout où c’etait possible !


Et comment t’es venue l’idée de créer Arterritoires ?


J’ai eu envie d’aller plus loin avec les artistes, de faire lien avec le territoire rural où je vis. Cette envie vient peut-être d’abord d’un manque personnel : un manque de culture et d’images à proximité. Je voulais aussi montrer le travail d’artistes que j’aime à des gens qui n’y ont pas accès et qui ne s’y intéressent pas forcément.


On dit pourtant que la France rurale compte énormément de musée…


Les statistiques sont trop généralistes, il y a certes plein de musées mais pas ou très peu d’expositions d’art actuel. C’est bien mon objectif : faire connaitre des artistes auxquels ces gens n’ont pas accès et casser la mauvaise image qu’ont les gens de l’art dit « contemporain ».


Raconte nous tes débuts, tu as eu l’idée, mais ensuite, comment cela s’est-il passé plus concrètement ?


J’ai quitté mon entreprise en février 2020, à la veille du confinement ! A ce moment là, les artistes ont perdu toute occasion d’exposer, de vivre de leur art. Ils se sont tournés en partie vers les réseaux sociaux. L’idée germait dans ma tête et sur mes carnets depuis 4 ans mais il faut dire qu’à ce moment là, ce projet faisait plus que jamais sens.

Je me suis donc engagée dans sa construction avec 6 artistes et 3 communes pilotes. L’idée était lancée : exposer sur des panneaux électoraux. Les artistes ont tout de suite eu envie de partager leur travail avec un plus grand nombre et étaient prêts pour cela à accepter les contraintes de ces supports.


C’est en effet le concept fondamental d’Arterritoires : exposer sur des panneaux électoraux. Pourquoi ce choix ?


Le support des panneaux électoraux est familier, c’est l’occasion de casser plusieurs barrières. D’abord parce que c’est un support banal, cela casse la distance entre ce qui est montré et les publics. C’est un support qu’on connait tous : on y va facilement. Cela permet à toute heure de découvrir un artiste sans avoir à pousser la porte d’une galerie ou d’un musée. Et comme on y découvre autre chose que les portraits de nos hommes et femmes politiques, on est doublement et agréablement surpris !

Et puis pour les communes, c’est d’une grande simplicité. Toutes les communes possèdent des panneaux électoraux, et nous leur offrons une solution clef en main.


Je vois sur votre site internet que vous avez pris des engagements respectueux de l’environnement, l’art a-t-il son mot à dire sur l’environnement ?


Je dirais même que l’art a toujours eu son mot à dire sur la société ! Sans vouloir me faire la porte-étendard de telles ou telles revendications, je tiens par exemple à conserver une « même visibilité » pour les artistes femme ou homme, je n’utilise pas de support PVC, il m’importe de réutiliser, recycler et récupérer quand c’est possible (depuis plus de 30 ans !).

Pour répondre à ta question plus précisément, plusieurs artistes que nous présentons se sont emparés du sujet écologique. Par exemple Emmanuel Henninger (sur la question des mines à ciel ouvert), Anne Zimmermann (sur les rapports entre l’homme et l’animal sur un même territoire), Henri Blommers (sur la montée des eaux, les déchets ou encore les traitements infligés à la terre), Clément Bedel (sur l’anthropocène), Flore-Aël Surun (qui explore la quintessence du vivant). Liste non-exhaustive !

Ceci étant dit, les artistes sont en premier lieu sélectionnés pour leurs qualités picturales.


Un dernier mot ?


Pour tous ceux qui aiment le travail des artistes que nous présentons nous proposons sur Arterritoires de très beaux tirages en éditions limitées. Et puis nous espérons voir surgir bientôt de nouvelles expositions dans le paysage tout au long de l’été. A suivre sur nos réseaux sociaux !


Que vous soyez représentant d’une commune ou artiste, Arterritoires a beaucoup à vous apporter ! Rendez-vous sur leur site internet : Arterritoires.


Propos recueillis par Alexandre Guillemot, président d'Avenir Pour les Artistes


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